Sucre: ville blanche magnifique

22-27 novembre

Depuis Torotoro, pour rejoindre Sucre, nous avons dû repasser par Cochabamba. On a donc enchaîné 6h de bus (au lieu des 4h30 annoncé dans un bus qui prenait l’eau!) + 8h de bus de nuit pour finalement arriver à Sucre à 5h du mat le 22 matin. La ligne Sucre-Cochabamba est tellement peu utilisée que les prix sont dérisoires: 30BS pour 8h de bus (10h annoncé à la base).

Après une petite sieste dans le terminal jusqu’à 6h, nous sommes partis à la recherche d’un hôtel, pas facile puisqu’à cette heure-ci beaucoup étaient encore fermés. Nous avons finalement atterri dans un alojamiento juste en face du marché central, à deux pas du centre historique. Internet marchant mal, nous n’y sommes restés qu’une nuit et avons bougé dans un hôtel super et pas cher, le pachamama, fortement recommandé par Agathe 🙂

Sucre est une ville magnifique. On s’y est vraiment senti bien, ce qui explique les 6j passés ici. Il s’agit de la capitale constitutionnelle du pays et haut-lieu de la signature de l’indépendance de la Bolivie, le 6 août 1825. La ville semble plus riche que la Paz et plus « moderne ». Il y a très peu de cholitas dans les rues par exemple.

On y a visité:
– le musée du trésor qui explique les différents minerais présents dans le sol bolivien et leur utilisation en joaillerie, très intéressant!

– la maison de la liberté qui retrace l’histoire de l’indépendance du pays (à chaque fois des guides en français juste pour nous, pas top pour notre espagnol mais tellement plus simple^^)

– un couvent qui n’a d’intérêt que l’accès à ses toits (San Felipe de Neri), idéal pour avoir une belle vue de la ville et un autre couvent encore habité comprenant des patios magnifiques (Recoleta)

– le musée d’art indigène (pas de guide mais une explication en français de chaque pièce; Alex est tombé amoureux de tentures indigènes, malheureusement à 600€ pièce, on n’a pas pu en ramener une). Ce musée était vraiment top parce qu’il nous a permis de mieux comprendre la fête de Torotoro, que se soit les costumes, les chants ou les danses. Par exemple, la musique que l’on a entendu en boucle, était un appel à boire la chicha. C’est donc vraiment la coutume de picoler jusqu’à plus soif; il y a même une « brigade » qui permet de réveiller les gens tombés dans la rue!

– le cimetière général, très propre et bien entretenu. Pour gagner de la place peut-être, les tombes sont empilées les une sur les autres dans des espèces de petits immeubles

– le marché central, assez grand et super complet, avec des petits pains délicieux et des salades de fruits à tombées! Petite anecdote quand même: je voulais acheter un melon mais Alex non; la dame, pensant qu’Alex ne parlait pas espagnol, me dit « c’est ton fiancé? Je réponds oui (pas de scoop on se calme, c’est juste plus simple à expliquer^^); et là, la dame me dit « il est bien ou pas? parce qu’il est un peu pénible non? »

Chaque ville visitée nous apprend un peu plus sur l’histoire du pays. Par exemple, nous ne savions pas que la Bolivie avait à l’origine à accès à la mer mais suite à une guerre perdue contre le Chili, ce dernier à récupéré toute la côte. Il y a aujourd’hui une plainte en cours au tribunal de la Haye, pour que la Bolivie retrouve un accès à l’océan de façon à pouvoir exporter indépendamment ces produits. On a aussi appris que la sécurité routière était une chose importante et pour sensibiliser les passants à prendre les passages piétons,le gouvernement à lancé une campagne de personnes déguisées en zèbres à chaque passage piéton pour leur demander de traverser dans les clous. 

Pour ne pas trop empiéter sur notre planning, nous nous sommes finalement décidés à partir de Sucre, direction la Salar, ce fameux désert de sel qu’Alice voulait voir depuis si longtemps. On a décidé de faire l’impasse sur Potosi et la visite de ses mines.